Cinéma : la Région joue les premiers rôles

Grâce à un fonds d’aide de 1,6 million d’euros, la Région Bourgogne-Franche-Comté soutient la production cinématographique et l’accueil de tournages sur le territoire. Au-delà de l’appui artistique, un investissement rentable en termes de retombées économiques, d’emplois dans la filière culturelle et de valorisation touristique.

Au cinéma, Léa Drucker et Pio Marmaï passeraient presque pour des ambassadeurs de la Bourgogne-Franche-Comté ! En août 2019, les deux acteurs étaient à l’affiche de Je promets d’être sage, le premier long-métrage de Ronan Le Page, qui a pour cadre le musée des Beaux-Arts de Dijon. En 2017, Léa Drucker crevait déjà l’écran dans Jusqu’à la garde, de Xavier Legrand tourné principalement à Chalon-sur-Saône, tandis que Pio Marmaï tenait le rôle principal de Ce qui nous lie, de Cédric Klapisch, qui avait posé ses caméras dans le vignoble bourguignon.

Un fonds d’aide cofinancé par le CNC
Point commun de ces trois films : ils ont bénéficié du fonds d’aide à la production de la Région. Relancé en 2016 après la fusion des régions, ce dispositif est monté en puissance. « C’est un axe important de notre plan de mandat, avec un budget en hausse de 200  000 € par an, souligne Laurence Fluttaz, vice-présidente en charge de la culture et du patrimoine. Une partie est financée par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), qui nous ‘’rembourse’’ un tiers des subventions versées afin de promouvoir les tournages en région. » Concrètement, les auteurs et les sociétés de production peuvent être soutenus dans l’écriture, le développement et la production de longs métrages, de fictions télévisées, de documentaires ou de courts métrages.
Plus de 200 dossiers sont examinés chaque année par des comités de lecture composés de professionnels (techniciens, producteurs, scénaristes, exploitants…) qui en sélectionnent une quarantaine. « Les projets doivent être cohérents économiquement, intéressants artistiquement et positifs en termes d’image pour la Bourgogne-Franche-Comté », explique Laurence Fluttaz. Les productions soutenues s’engagent à effectuer au moins 50 % de leur tournage sur place. Elles doivent aussi dépenser, localement, l’équivalent de la subvention : hébergement et restauration de l’équipe de tournage, emplois de techniciens, comédiens et figurants du territoire, location de décors… Pour ce faire, elles bénéficient gratuitement de l’assistance du
Bureau régional d’accueil des tournages, une association financée à 85 % par la Région.

Back to Burgundy distribué dans 18 pays   
Dans un contexte de concurrence accrue entre les collectivités (toutes les Régions proposent un fonds d’aide), cet investissement dans le cinéma s’avère extrêmement rentable pour la Bourgogne-Franche-Comté. Les retombées économiques directes représentent, en moyenne, près de 5 fois le montant de l’aide accordée. De plus, l’accueil régulier de tournages permet de conforter la filière locale d’emplois culturels liés à l’audiovisuel. Enfin, les images projetées sur les écrans du monde entier sont un incontestable outil de valorisation touristique. Pour preuve, le nom à l’international de Ce qui nous lie, film distribué dans 18 pays : Back to Burgundy* !

*Retour en Bourgogne

Chiffres clés

  • 45 projets soutenus en 2019, dont 27 projets soutenus en production (5 longs métrages, 15 documentaires, 7 courts métrages).
  • 1,618 million d’euro : budget dédié au fonds d’aide en 2020.
  • 469 % : le ratio retombées économiques/subvention calculé sur les aides versées en 2016 après déduction du financement du CNC (soit, pour 1 € versé par la Région, 4,69 € dépensés en Bourgogne-Franche-Comté).

L’Enfant rêvé naît dans le Haut-Doubs

« C’est assez émouvant de revisiter ces lieux que j’aime beaucoup, d’autant que j’ai mis pas mal d’éléments personnels dans l’écriture de ce film. » Originaire du Haut-Doubs (25), le réalisateur Raphaël Jacoulot tournait, pendant l'été 2019, son quatrième long métrage dans les paysages de son enfance. L’action de L’Enfant rêvé se déroule en effet dans une scierie d’Indevillers, dans une villa sur les hauteurs de Villers-le-Lac ou encore autour d’une cabane dans la forêt de Montlebon.
Ce film noir, avec une dimension mélodramatique, est porté par les comédiens Jalil Lespert, Louise Bourgoin et Mélanie Doutey. Il a bénéficié d’une aide de 200  000 € de la Région Bourgogne-Franche-Comté. « Sans ce soutien, ce film, dont le budget s’élève à 2,4 millions d’euros, n’aurait peut-être pas existé, reconnaît la productrice Miléna Poylo (TS Productions). Les aides régionales sont aujourd’hui essentielles pour le cinéma, surtout pour les films d’auteur. » L’équipe de tournage – 35 personnes, dont des techniciens et comédiens locaux – a travaillé pendant 37 jours dans le Haut-Doubs. Environ 300 figurants ont également été recrutés.

Sortie en salles prévue en 2020. 

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