Mercredi 1er mars 2023, le salon de l’agriculture a dressé le pavillon jaune et noire pour la journée spéciale Bourgogne-Franche-Comté. L’occasion pour Marie-Guite Dufay de rencontrer éleveurs et producteurs, et notamment les jeunes.
« Quand je vois un salon comme celui-ci, un stand comme le nôtre qui brille au milieu de tous les autres, je ne souhaite qu’une chose : que cela inspire les jeunes pour qu’ils viennent exercer l’un des plus beaux métiers du monde – nourrir, même si c’est l’un des plus difficile ». Présente au salon de l’agriculture mercredi 1er mars 2023 pour la journée spéciale Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay a organisé son programme de visite autour de la jeunesse : « La moitié des exploitants vont prendre leur retraite d’ici 10 ans, et ils sont loin d’être remplacés » s’inquiète la présidente de Région.
Accueillie sur le stand des élèves du lycée agricole de Fontaine, elle se laisse séduire par la terrine d’agneau au cassis et la galantine de volaille, produits par les élèves de A à Z : « C’est magnifique, mais vous ne l’affichez nulle part que c’est fait par vous. Criez-le haut et fort, soyez-en fiers, il faut que tout le monde sache quand dans un lycée agricole, on cultive, on élève, on produit, on transforme … »
Les élèves du lycée agricole de Fontaine (71) sont présents durant trois jours à Paris pour faire découvrir leur exploitation agricole. Photo : Xavier Ducordeaux.
Marie-Guite Dufay fait également un stop sur l’espace dédié aux grandes écoles publiques pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, sur lequel les étudiants d’Agro Dijon animent notamment un plateau télé. Puis elle prend la direction du hall 1 ; celui des animaux. Ce sont encore des élèves qui l’accueillent, en compagnie de Maya, une jolie brune des Alpes. Les étudiants du lycée agricole la Barrotte à Châtillon-sur-Seine sont à la veille de monter sur le ring pour défendre leur chance au Trophée National de l’Enseignement Agricole.
Les élèves de la Barotte auront la lourde tâche de succéder au lycée Granvelle de Besançon, vainqueur l’an dernier du Trophée National de l’Enseignement Agricole. Photo : Vincent Arbelet.
« Ce n’est plus le même métier qu’il y a 15 ans »
12h45, c’est l’heure des discours. 200 à 250 élus, partenaires, mais aussi éleveurs se sont rassemblés sur l’espace commun Montbéliarde-Charolais. Il y a aussi Sébastien, Perrine et Thomas. Tous les trois étudient à la MFR Auxois Sud Morvan. Eux aussi seront en concours le lendemain au challenge équi-trait jeunes. Ils ont tous les trois 20 ans, mais déjà un solide recul sur leur future profession : « Dans notre classe, peu partent sur l’élevage. Ils veulent tous faire de la céréale : avec l’arrivée des robots, ils pensent aux conditions de travail : ce n’est plus le même métier qu’il y a 15 ans » nous affirme Sébastien, qui se verrait bien enseignant dans le milieu du cheval d’ici quelques années. Thomas, lui, a sa destinée toute tracée : « Mes parents et mon oncle ont 50 vaches en AOP Comté. Plus tard, il me reviendra de reprendre la ferme. »
Sébastien, Perrine et Thomas ont 20 ans : plus tard, ils seront enseignant dans le milieu équin, éleveuse de chevaux et éleveur de vaches à lait. Photo : Xavier Ducordeaux.
Dans son discours, Marie-Guite Dufay leur promet le soutien total de la Région : « il faut que les jeunes soient encore mieux formés, pour qu’ils puissent faire face aux changements climatiques, sociétaux : les gens ne mangent plus comme avant. On est là pour les accompagner et pour faire que la passion du métier demeure. »
L’adaptation au changement climatique, sans concession
Plus de 25 minutes de discours : c’est ce qu’a proposé la Présidente de Région aux nombreux éleveurs venus l’écouter en ce début d’année charnière : « La mise en place de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) et le transfert d’une partie de la gestion des dossiers européens FEADER pour l’installation des jeunes agriculteurs et les mesures non surfaciques ont un impact sur les relations entre la collectivité et la profession » avance Marie-Guite Dufay, qui rappelle la priorité régionale et la nécessité absolue d’inclure la dimension climatique dans chaque stratégie d’exploitation : « Certains sont en avance, nous devons leur en être reconnaissants. D’autres sont en route, nous devons les encourager. D’autre sont plus en question : il faut les sensibiliser, les pousser. » Précisant que la profession fait face à « des nécessités d’évolution très fortes, voire de rupture », elle conclut par un message de soutien fort et engagé à destination de tous les agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté :
Marie-Guite Dufay, Présidente de RégionAttirer les jeunes, conforter l'agriculture paysanne, vous me trouverez toujours déterminée et passionnée à vos côtés.
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