Horizon Haute-Côte : tel est le nom que l’organisme de défense et de gestion (ODG) des Hautes-Côtes de Beaune et de Nuits a choisi pour baptiser son programme visant à accompagner le développement d’avenir de son vignoble.
Partenaires techniques et financeurs, réunis mercredi 26 novembre à Beaune pour le grand lancement du projet « Horizon Hautes-Côtes ». Photo : Xavier DUCORDEAUX
Longtemps restées dans l’ombre de leurs prestigieux voisins de la Côte de Nuits et de la Côte de Beaune, les Hautes-Côtes de Beaune et de Nuits incarnent aujourd’hui un vignoble en plein essor au sein de la Bourgogne. Portée par une forte dynamique de développement, l’appellation souhaite se distinguer au travers d’un projet unique : Horizon Hautes-Côtes. Son ambition : concilier développement viticole, respect des paysages, préservation de la biodiversité et adaptation au changement climatique. Porté par l’ODG des Hautes-Côtes, le projet veut cartographier les enjeux de l’aire des appellations, en intégrant un maximum de facteurs, qu’ils soient naturels ou humain.
Stéphanie MODDE, vice-présidente à la transition écologiqueLe projet Horizon Hautes-Côtes est une démarche collective, pionnière et d’envergure. Elle incarne une viticulture qui prépare son avenir, préoccupée par les impacts du changement climatique. Elle allie recherche agronomique, valorisation des terroirs et préservation des milieux et paysages emblématiques.
Les participants sont repartis avec le premier carnet de bord d’Horizon Hautes-Côtes. Deux autres viendront compléter la collection d’ici la fin du projet. Photo : Xavier DUCORDEAUX
Situées à l’ouest des Côtes de Beaune et de Nuits, les Hautes-Côtes désignent une zone viticole entre 320 et 450 mètres d’altitude. Longtemps pénalisées par cette altitude, les Hautes-Côtes bénéficient désormais d’un climat plus favorable. On observe en effet une augmentation des températures de 1 à 2,5°C. Ce qui était un handicap devient un avantage. Les vins gagnent en maturité sans perdre en fraîcheur. Les vignerons ne s’y trompent pas : les surfaces en vignes augmentent de 2.3 % par an en moyenne quand celle de la Bourgogne n’augmentent que de 1.2 %. Et il reste de l’espace ! Sur les aires d’appellation, plus de 50 % de parcelles ne sont pas encore plantées. Soit 2 400 hectares de disponible. D’où la nécessité de bien cadrer les projets de développements, alors que 85 % des surfaces sont situées en zone protégée Natura 2000.
Le projet est porté par l’organisme de défense et de gestion (ODG) des Hautes-Côtes de Beaune et de Nuits. Photo : Xavier DUCORDEAUX
Christian MOREL, vice-président à l’agricultureC’est un projet qui coche toutes les cases. Celles du développement durable, qui concilie développement économique, prise en compte des évolutions climatiques, prise en compte des enjeux environnementaux. La Région est très fière du soutien qu’elle apporte -58 500 €, soit 53 % de l’opération- à ce projet pertinent pour une viticulture pérenne et résiliente.
Le projet a été phasé en deux temps
- Une phase pilote (2025-2026) : expérimentation à Nantoux et Meloisey, communes des Hautes-Côtes de Beaune, avec la mise en œuvre d’outils cartographiques et de concertation locale.
- Une phase de déploiement (2026-2027) : élargissement de la démarche aux 47 communes des aires d’appellation Bourgogne Hautes Côtes de Beaune et de Nuits, afin d’étendre l’étude à l’ensemble du territoire.
Les résultats définitifs sont attendus pour fin 2027. Ils permettront de réfléchir à l’évolution de la délimitation AOC, en lien avec l’INAO.
Christian MOREL et Stéphanie MODDE, vice-présidents de la Région, ont confirmé le soutien régional au projet de l’ODG. Photo : Xavier DUCORDEAUX
Le vignoble des hautes-côtes, c’est ...
- 1 838 hectares
- 2 400 hectares encore non plantés
- 429 vignerons
- 47 villages sur l’aire d’appellation
- 64 000 hl de vins produits / an (5 % de la Bourgogne)
- 85 % de l’appellation en zone Natura 2 000
- 111 000 € : coût du projet (financement région : 58 500 €)
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