Sous l’impulsion du Parc naturel régional du Morvan, la culture de la vigne en Morvan va renaître. Thomas DUNOYER fait partie des futurs vignerons morvandiaux. Ses premières bouteilles seront commercialisées en 2029.
Dans les années 1 800, on recensait 500 hectares de vigne dans le Morvan. Le vin de Saint-Péreuse aurait même été le vin préféré du roi Louis XI. Mais la crise du phylloxéra a fait disparaitre la quasi-totalité du vignoble à la fin du 19e siècle. Sous l’impulsion du Parc naturel régional du Morvan, et avec l’aide de quelques passionnés, la culture de la vigne en Morvan va renaître. Une bonne dizaine de porteurs de projets se sont déjà fait connaître depuis les premières rencontres organisées par le Parc en 2023. Thomas DUNOYER en fait partie. Il fait même figure de moteur au sein de la toute nouvelle association Morvan Vignes, dont il a pris la présidence en mars dernier. Après avoir fait carrière dans le BTP en Afrique, cet « épicurien dans l’âme », comme il se définit, est revenu dans son Morvan natal il y a quelques années. Il a racheté la ferme familiale de La-Celle-en-Morvan (Saône-et-Loire) pour créer un élevage de porc plein air haut de gamme.
Nous partons d’une feuille blanche, sans aucune contrainte »
Son élevage est depuis devenu une référence. Ses produits se retrouvent sur les meilleures tables régionales et dans les plus belles épiceries fines. Basé sur un partenariat avec des agriculteurs locaux, son modèle est selon lui réplicable dans le domaine du vin : « Nous devons trouver entre 10 et 15 agriculteurs, qui vont libérer jusqu’à 3 hectares de terres chacun. Des coteaux peu exploitables en agriculture traditionnelle, mais intéressants pour la vigne. Le domaine viticole portera les investissements. Nous allons garantir à chaque agriculteur un volume d’achat et un prix minimum connu à l’avance, comme ce que nous avons fait avec les cochons. »
Les sols volcaniques et granitiques du massif, bien différents des calcaires bourguignons, vont permettre de créer une identité forte aux vins du Morvan : « l’idée, c’est de créer un vignoble. Qui débouchera plus tard sur une appellation. Nous partons d’une feuille blanche, sans aucune contrainte. Nous pouvons partir avec ce qui se fait le mieux aujourd’hui en termes de cépage et de choix de vinification. » Le futur vigneron reste flou sur les vins qu’il souhaite élaborer : « Je ne peux rien vous dire aujourd’hui ! Mais en accord avec les valeurs du parc, nous serons sur des cépages avec un minimum d’intrants. Un chardonnay, aujourd’hui, subit une quinzaine de traitements. De vieux cépages ou des cépages hybrides n’en nécessitent que trois. On va tendre vers les deuxièmes. » Thomas promet même pousser la démarche à son maximum : « Nous souhaitons être les pionniers sur les cépages nouveaux. »
Thomas plantera ses quatre premiers hectares de vignes à l’automne. Son premier millésime sera estampillé « 2028 » : « Ce seront des vins de terroir, abordables, à consommer sur le territoire » promet-il.
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