Le nouveau pôle apicole du lycée agricole de Vesoul, situé à Port-sur-Saône, a été inauguré jeudi 7 mars 2024. Il est déjà considéré comme l’un des établissements français les plus performants dans le domaine.
Un coupé de « ruban » spécial, fait en cire d’abeilles : le pôle apicole de Vesoul Agro Campus est officiellement inauguré ! Photo Xavier Ducordeaux
Sur le site de l’exploitation du lycée agricole de Vesoul Agro Campus, situé à Port-Sur-Saône, un nouveau bâtiment vient de sortir de terre. Bardé de rouge et de noir, on pourrait presque croire à une caserne de pompiers. Il n’en est rien. Même si sa fonction a également un intérêt public majeur. Il s’agit en réalité du tout nouveau pôle apicole du lycée, inauguré ce jeudi 7 mars 2024.
Le nouveau bâtiment fait près de 1 000 mètres carrés - Photo Xavier Ducordeaux
Un bâtiment de près de 2 millions d’euros, érigé en une année, qui va accroître encore un peu plus la notoriété d’un lycée qui avait déjà acquis certaines lettres de noblesse au niveau national : « C’est sans doute le plus bel outil d’instruction et de développement de la filière apicole de France » s’est même exprimé David Dordor, le Président de l’association de développement de l’Apiculture en Bourgogne-Franche-Comté.
Candy Cadet, formatrice apicole de l’établissement, a pris possession de ses nouveaux locaux, un large sourire au coin des lèvres : « Ça change beaucoup de choses ! C’est plus de confort pour la partie production de miel. Et pour la partie formation, c’est la prise en compte de l’apiculture à un niveau professionnel. Ce pôle va permettre au grand public de se rendre compte de ce qu’est le métier d’apiculteur, que c’est un vrai métier, et que les apiculteurs font partie de la grande famille des agriculteurs. »
Candy Cadet, formatrice apicole, a pris possession de ses nouveaux locaux - Photo Xavier Ducordeaux
Le pôle apicole accueillera bien entendu des jeunes en formation continue. Mais il aura aussi pour objectif d’accompagner les professionnels du secteur, pour des cessions de perfectionnement. Car sur les 3 500 apiculteurs recensés dans la région, 166 seulement sont enregistrés comme professionnels « Or, avoir une ruche dans son jardin, ça ne s’improvise pas ; ce sont des abeilles domestiques, elles ont besoin de soins » avance Candy cadet.
Louis a 17 ans. Il est en terminale Science et technologie de l’agronomie et du vivant. Lui aussi vient de découvrir son nouvel outil de travail et d’apprentissage : « On n’avait vraiment pas beaucoup de place avant, c’était la galère. Ce nouveau bâtiment, c’est vraiment bien, c’est bien optimisé. On va pouvoir doubler voire tripler ce que l’on faisait en une journée. »
Louis, un futur apiculteur ? Photo Xavier Ducordeaux
Présente pour l’inauguration, Marie-Guite Dufay n’a pas caché son émotion et sa fierté de voir ce projet se concrétiser : « Ce nouvel espace de travail répond aux enjeux primordiaux d’aujourd’hui de préservation de la nature, s’est félicitée la Présidente de Région ; La nature et le vivant son malmenés. Les abeilles et les polinisateurs en sont les premiers touchés. Or, les trois-quarts de notre alimentation dépendent de la polonisation réalisée par les insectes. C’est une fonction de vie qu’accomplissent les abeilles » a-t-elle ajouté.
Le lycée produit chaque année 8 à 10 tonnes de miel (colza, acacia, fleurs, forêt, sapin …) - Photo Xavier Ducordeaux
Rappelant que les Français consomment chaque année 40 000 tonnes de miel, mais que la France n’en produit que 20 000, elle a conclu en souhaitant bonne chance aux futurs élèves :
Marie-Guite Dufay, Présidente de la région Bourgogne-Franche-ComtéVous êtes dans un lieu de référence. Nos lycées agricoles doivent être plus que jamais, dans le contexte agricole actuel, les fers de lance d’un modèle agricole revisité et d’une transition agricole assumée.
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