La feuille de route « Mieux vivre en Bourgogne-Franche-Comté » a été présentée lors de la conférence plénière de la Conférence des Parties (COP) lundi 26 mai à Dijon, marquant ainsi une étape importante de la planification écologique régionale.
Après le lancement de la COP il y a 18 mois, place désormais à la feuille de route et aux pistes d’actions concrètes pour la Bourgogne-Franche-Comté. En amont, un large panel d’acteurs régionaux a été invité à participer aux six journées de débats thématiques, organisées dans les différentes préfectures. En tout, ce sont plus de 300 acteurs régionaux engagés qui ont échangé, priorisé et proposé des pistes d’actions partenariales pour accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre et préserver les ressources et la biodiversité.
Parmi la centaine de propositions émises par le collectif, 44 ont été retenues selon trois critères : que l’action soit nouvelle ou massifiante, qu’elle soit partenariale en incluant plusieurs acteurs de la région et qu’elle soit réalisable dès 2025.
Ces 44 actions recouvrent l’ensemble des thématiques de la planification écologique : « Mieux se nourrir, mieux se loger, mieux produire, mieux consommer, mieux préserver, mieux se déplacer ». Validée par le Préfet de région et la Présidente de Région, la feuille de route a été adoptée par l’assemblée plénière du Conseil régional, le 21 mars 2025.
Cette COP a été l’occasion de recueillir des témoignages du terrain appuyant l’intérêt de certaines actions. Nicolas Guérin, chef d’entreprise de Canovia a expliqué comment il a repensé les pratiques de l’entreprise pour réduire les déplacements de ses salariés en portant une réflexion sur l’emplacement des bureaux (proximité de gare), en mettant à disposition des vélos ou en favorisant le télétravail.
Autre exemple, celui de Grand Besançon Métropole qui a expérimenté le déploiement de l’application « J’agis ». Cette interface mêle des contenus scientifiques, des services ou des subventions qu’il est possible de solliciter afin d’aller vers davantage de comportements vertueux.
Au niveau des politiques publiques, une interrogation demeure pour Marie-Guite Dufay : est-ce qu’on met à mal ou pas la transition écologique dans tel ou tel choix financier ? C’est la raison pour laquelle la Région a mis en place des écoconditionnalités afin de pouvoir financer uniquement des projets vertueux.
Prochaine étape : déployer la démarche à l’échelle locale. Pour cela, des forums territoriaux vont se tenir au cours de l’été 2025 dans chaque département. Ils auront pour objectif de passer d’actions régionales de la feuille de route à des projets concrets pour et sur les territoires. Ils associeront les parties prenantes locales (État, Région, élus et collectivités, monde économique, monde associatif et société civile) avec trois objectifs :
- identifier des priorités d’actions locales pour faire émerger des projets partenariaux pertinents et vertueux ;
- mettre en avant des projets inspirants déjà réalisés et intégrer progressivement la démarche de planification écologique aux instances existantes ;
- présenter les modalités d’accompagnement, s’appuyer sur les instances existantes et construire une réponse locale d’ingénierie adaptée aux besoins. La COP de ce lundi a d’ailleurs été l’occasion d’annoncer la publication d’un Guide de l’offre régionale d’accompagnement des territoires dans la planification écologique.
Il s’agit aussi d’informer et d’outiller les collectivités et les porteurs de projets sur les enjeux de l’adaptation au changement climatique. Pour cela, les forums pourront intégrer les éléments du Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC), adopté en février 2025.
Ce 1er cycle de la Conférence des parties (COP) de la planification écologique aura montré toute la richesse d’une démarche partenariale, collective et diversifiée. Le Préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté Paul Mourier a tenu à féliciter le travail étroit et collaboratif entre les services de la Région et l’Etat ainsi que l’implication de sa présidente dans cette feuille de route, permettant d’accélérer leur action sur l’ensemble des thématiques, ainsi que de se coordonner sur des projets sur le long terme.
La coopération Etat-Région a été exemplaire en Bourgogne-Franche-Comté. Pourquoi ? Car la région est très exposée aux risques climatiques, notamment sur les forêts mais aussi sur les sécheresses. François Rebsamen, ministre de la Décentralisation rappelle que : « Nous sommes fiers que la Bourgogne-Franche-Comté soit mobilisée pour réussir. La Région et l’Etat, ici en Bourgogne-Franche-Comté, sont très en avance sur les autres car il y a le sens de la décentralisation. Mais rien ne se fera sans la population. Les Français sont capables de se mobiliser quand on leur explique. »
Pour le Préfet, Paul Mourier, « il y a la volonté de faire plus pour accélérer le travail malgré les contraintes ». Quant à la Présidente de Région, Marie-Guite Dufay, elle a souligné « que la mobilisation doit être intégrale ; elle l’a été et nous sommes encore plus nombreux qu’au lancement ».
A suivre…
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