Buffalo Guide

Des grandes plaines américaines aux prairies de Haute-Saône : Emmanuel Guenot s’est pris de passion pour les bisons, des animaux semi-sauvages qu’il élève depuis une vingtaine d’années à Breurey-lès-Faverney.

Quand il était enfant, Emmanuel Guenot devait certainement jouer aux cow-boys et aux indiens. Arrivé à l’âge adulte, c’est en poursuivant son « rêve américain » qu’il a transformé la ferme familiale de Breurey-lès-Faverney : « Mes parents étaient en polyculture-élevage, avec des vaches et des céréales. Moi, m’installer en conventionnel, ce n’est pas ce qui m’intéressait le plus ».
À cette époque, le futur agriculteur entend parler d’un élevage de bisons en Haute-Marne. Il creuse le sujet et part travailler chez un pionnier de l’importation de buffalos en Belgique. Emmanuel a trouvé sa voie. En 1998, il crée l’élevage bio « Les bisons de Bacara », avec des bisons d’Amérique du nord, espèce distincte des bisons d’Europe qui, eux, sont protégés. Épais pelage aux longs poils bruns, tête énorme aux petites cornes incurvées et avant-train imposant contrastant avec de fines pattes : ces animaux détonnent dans les prairies comtoises. Leur comportement diffère également de celui des autres bovidés.
« Ce sont des animaux semi-sauvages, non domestiqués, explique l’éleveur. Quand on doit les attraper, si on s’y prend mal, cela peut être dangereux. Un bison, c’est 6 à 7 fois plus costaud qu’une vache et ça court à 50 kilomètres/heure ! ». Considérés comme des sites classés, les élevages* sont d’ailleurs soumis à des procédures d’autorisation spécifiques. En revanche, ils présentent peu de contraintes au quotidien : rustiques, les bêtes restent dehors toute l’année, se nourrissant d’herbe et du fourrage produit sur la ferme.

Un second élevage dans le Haut-Doubs

« Quand tout va bien, c’est un élevage simple à faire. Ce qui demande le plus de travail, c’est la commercialisation », relève Emmanuel Guenot. En viande fraîche ou transformé en charcuterie, le bison est vendu au détail à une clientèle de particuliers et de professionnels (restaurateurs, bouchers…). « Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas une viande qui a un goût fort. Elle est savoureuse, peu calorique et riche en protéines ».
En 2018, Emmanuel et son associée Caroline Pauget ont repris un second élevage, à Damprichard dans le Haut-Doubs « Les bisons du Sachuron » ; les deux sites rassemblant aujourd’hui 160 animaux. À Damprichard, les éleveurs devenus « buffalos guides » proposent aux visiteurs de découvrir le troupeau et de déguster la viande de bison. Une manière de partager leur passion et de prolonger encore un peu plus le rêve américain.

*La France compte 25 élevages de bisons totalisant environ 1 200 têtes. Et seulement trois élevages en agriculture biologique.

Les bisons de Bacara
9, rue Rochet
70160 Breurey-lès-Faverney
Tél. 06 07 30 50 78 ou 06 87 42 60 72
Site internet

Vente à la ferme les vendredis et samedis

Inauguration du pôle apicole du lycée agricole de Vesoul, situé à Port-sur-Saône, jeudi 7 mars 2024 - Photo Xavier Ducordeaux

Vesoul, nouvelle capitale française de l’apiculture

Lire l'article
7 mar 2024
Léo, Alexis, Noah Vanessa et Chloé de Montmorot Campus se sont investis auprès des visiteurs tout au long du salon - Photo Océane Lavoustet

Les lycéens de Montmorot campus gagnent le 1er prix en race…

Lire l'article
6 mar 2024
Les haies végétales ont prouvé leurs bienfaits pour limiter le réchauffement climatique, ici l'une de celle primée lors du concours - Photo DR

Sauvez les prairies pour garantir l’agriculture de demain

Lire l'article
29 fév 2024
Toute l'actualité
Article du 14/03/2022 10:12, modifié le 01/04/2022 11:36

Une question, une demande ? Contactez directement nos équipes !

Nous contacter