Une journée aux petits oignons pour les cuisinières de nos lycées

Pour la première fois, la Région organisait une journée pour les cuisinières des lycées de la Région. Objectif : les sensibiliser aux enjeux de l’accès des femmes aux postes de cheffes dans la restauration scolaire et permettre à certaines de se projeter pour évoluer.

Elodie Biard, Sophie Demoulin, Magalie Heroz et Solange Dunand : quatre cheffes, quatre exemples pour la quarantaine de cuisinières présentes lors de cette première journée dédiées aux femmes en cuisine - Photo Région Bourgogne-Franche-Comté Xavier Ducordeaux

A la maison, ce sont elles les cheffes de leur cuisine. Mais au travail, elles ne sont pour la plupart que de « simples » cuisinières. Elles, ce sont les femmes qui chaque jour préparent les repas des 75 000 lycéens qui déjeunent dans un restaurant scolaire de la Région. « Simples » cuisinières, puisque sur les 118 chef(fe)s qui dirigent les cuisines des lycées régionaux, on ne compte que 8 femmes. C’est pourquoi la direction des lycées organisait vendredi 1er juillet 2022 une journée d’accueil « aux petits oignons » pour les cuisinières de la Région : « s’il y a si peu de cheffes dans nos cuisines, c’est qu’il y a des freins. Ce n’est évidemment pas une question de compétence » avance Laetitia Martinez, vice-présidente de la Région en charge de l’égalité réelle et de la laïcité. « Cette journée a pour but de lever ces freins. »

Océane Charret-Godard, à droite, et Laetitia Martinez ont lancé cette première édition de la journée des femmes en restauration - Photo Région Bourgogne-Franche-Comté Xavier Ducordeaux

Quatre femmes cheffes étaient notamment invitées à témoigner, devant un parterre constitué essentiellement de cuisinières et d’aides de cuisine. Objectif : susciter des envies, des vocations. Elodie Biard est aujourd’hui cheffe de cuisine au Legta de Fontaine (71) : après 5 années passées dans le privé puis 10 comme cuisinière de lycée, elle a obtenu le concours pour devenir cheffe il y a 6 ans : « J’étais alors petite jeune qui arrivait au milieu des cuisiniers. Certains étaient un peu « taquins » on va dire. Il a fallu faire preuve de caractère pour s’imposer. » Même constat pour Sophie Demoulin, ex-cheffe de cuisine, aujourd’hui experte technique restauration à la Direction du patrimoine et de la gestion immobilière de la Région : « Quand on est une femme, on est plus testé sur nos prises de poste. Sur nos capacités à faire. »

Elodie Biard, cheffe au Legta de Fontaine (71) : « Je me suis toujours vue à la tête de mon restaurant. Je n’ai pas réussi dans le privé, pour diverses raisons, mais je suis aujourd’hui totalement épanouie dans mon rôle de cheffe de cuisine de lycée » - Photo Région Bourgogne-Franche-Comté Xavier Ducordeaux

Dans la salle, les questions fusent : « Comment avez-vous géré votre stress lors des concours ? » ; « Il faut quel niveau pour être cheffe de cuisine ? » ; « Comment vous gérez la partie administrative ? » « Une fois cheffe, le regard des hommes a-t-il changé sur vous ? » Avec l’aide de personnes du service des ressources humaines de la Région, nos quatre cheffes répondent une à une aux questions. Avec naturel et simplicité, pour rassurer : « D’abord, vous n’êtes pas seule, assure Magalie Heroz, cheffe de cuisine au lycée professionnel Montciel à Lons-le-Saunier (39) ; vous avez une équipe, les services de la Région avec vous. Alors même s’il faut sans doute faire un peu plus que les hommes, faîtes-vous confiance, prenez du plaisir. Gravir les échelles, c’est motivant. »

Sur les 40 cuisinières présentes, combien reviendront l’an prochain avec un statut de cheffe ? - Photo Région Bourgogne-Franche-Comté Xavier Ducordeaux

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Article du 04/07/2022 09:40, modifié le 04/07/2022 10:20

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