Le goût d'un héritage

Fils de Didier Humbert, Jean-Maxime a grandi au rythme des traites et des marchés. Longtemps dans l’ombre de ses parents, il a toujours mis la main à la pâte. Mais en 2022, tout change : son père et sa mère partent à la retraite. La relève, c’est lui. Une passation qu’il redoutait un peu, inquiet de ne pas être à la hauteur ou que les choses se compliquent. Finalement, tout s’est fait « naturellement ». Il a suivi une formation pour maîtriser l’art de la fabrication fromagère, comme son père avant lui, et s’est entouré : un associé, de nouveaux salariés, des alternants. La ferme continue d’évoluer, fidèle à ses racines.
Aujourd’hui, Jean-Maxime veille sur un troupeau d’environ 80 vaches : des montbéliardes, des prim’holstein, et quelques brunes des Alpes. Ses journées commencent dès potron-minet, vers 6h30 ou 7h.

Elles peuvent s’étirer tard dans la soirée, notamment lorsqu’il assure une permanence à la boutique de producteurs. La cancoillotte qu’il fabrique, au lait cru bien sûr, est vendue à la ferme, dans plusieurs points de vente en Franche-Comté : le Chalet Fermier de Rioz, les Saveurs de la Ferme à Châtillon-le-Duc, des enseignes comme Leclerc, Grand Frais, ou encore jusqu’à Lyon, chez la Fromagerie Janier. Il participe aussi à des foires et marchés, où l’on vient chercher ce goût d’autrefois, ce lien à une terre nourricière.
Et que dire de sa recette favorite ? « Patate, saucisse de Morteau, cancoillotte », dit-il avec un sourire. Un plat simple, généreux, traditionnel. Comme lui.
Jean-Maxime Humbert incarne une génération d’agriculteurs qui choisit de faire vivre les traditions sans tourner le dos au présent. Sa cancoillotte raconte bien plus qu’un savoir-faire : elle parle de transmission, de passion et d’attachement profond à la terre et aux siens.

Découvrez la recette de la gaufre de pomme de terre et cancoillotte